Joueur du mois – William Rémy : « J’ai un style de jeu assez physique, j’aime les duels et j’ai l’impression que les supporters aiment ça »

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Grâce à une forte mobilisation polonaise, William Rémy a été élu  joueur du mois de mars avec 56% des votes. Une belle récompense pour ce défenseur arrivé en Pologne en janvier, et dont le style a tout de suite fait l’unanimité auprès des fans du Legia Varsovie.

William, tout d’abord nous tenons à te féliciter pour l’élection du joueur du mois…

C’est toujours plaisant de voir son travail récompensé, j’arrive dans un nouveau club donc ça prouve que je ne me suis pas trop mal adapté.

 Les supporters polonais se sont mobilisés. C’est quelque chose qui te touche ?

J’ai un beau kop derrière moi. Au fur et à mesure, j’ai reçu des messages d’encouragement, j’ai vu que ça prenait. Mais finalement, ce n’est pas surprenant, les gens sont accueillants ici.

Tu as découvert un public chaud qui t’a rapidement adopté…

Chaud, ça c’est sûr (rires). Je pense que le fait que je me batte sur le terrain, ça leur a plu. J’ai un style de jeu assez physique, j’aime les duels et j’ai l’impression qu’ils aiment ça.

Justement, comment s’est passée ton adaptation ?

Les joueurs de l’équipe m’ont mis à l’aise. J’ai fait la préparation avec eux, il y avait Thibault Moulin qui m’aidait parce que mon anglais, ce n’est pas trop ça (rires). Je le comprends à peu près, mais c’est plus dur pour parler. Heureusement, Chris Phillips est arrivé de Metz. Il parle anglais et français, il me sert un peu de traducteur. C’est bien d’avoir quelqu’un à qui parler, plutôt que de rester tout seul.

«  Le championnat est physique, avec beaucoup de duels mais je m’y attendais »

Et la vie à Varsovie, c’est comment ?

J’ai toujours été casanier, donc pour être honnête, je n’ai pas encore visité. Je suis juste allé au centre commercial à côté de chez moi mais c’est tout. Le beau temps arrive, je pense que j’irais quand même faire un tour.

Sur le plan footballistique, ça fait du bien de retrouver le haut niveau ?

A Montpellier, je n’avais de problèmes avec personne. Mais quand tu vas jouer en réserve une fois, deux fois, à force c’est chiant (sic). Après, c’était devenu une habitude. Les joueurs de la réserve, c’était mes petits, je m’entendais bien avec eux. J’y allais sans problème, mais c’est quand même mieux de jouer en Ligue 1.

Ça n’a pas été trop dur de retrouver le rythme ?

Non, car le stage en janvier m’a permis de revenir dans de meilleures conditions. Mais c’est vrai que jouer un match officiel de haut niveau, ce n’est pas super compliqué mais il faut un peu de temps pour se réadapter à l’atmosphère d’un match, le rythme. Ce sont des petits détails qui sont différents d’un match de CFA.

Comment trouves-tu le championnat ? Vos résultats sont compliqués en ce moment…

C’est physique, avec beaucoup de duels mais on me l’avait dit, donc je m’y attendais. Comme mon jeu est basé sur le physique, je n’ai pas eu besoin de m’adapter plus que ça. Quand tu regardes nos matchs, notamment le dernier, on doit gagner cent fois. On a des occasions, mais quand je te dis des occasions, ce sont des face-à-face, on touche le poteau, pas de simples situations. Eux ont une occasion franche et ça fait but. C’est l’efficacité dans les deux surfaces qui nous fait défaut.

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Si ton équipe vit un moment difficile, tu es un des seuls à passer au travers des critiques…

Il y a des matchs où les supporters m’ont trouvé bon alors que je ne trouvais pas. C’est bien de passer au travers des critiques mais il ne faut pas se satisfaire de peu. Il faut être exigeant avec soi-même.

Tu as découvert le Legia, un grand nom en Pologne, avec tout ce que ça comporte…

Oui, c’est un grand club. Partout où on va, on est attendu. Il y a une pression autour du club, mais comme je ne parle pas polonais, je ne la ressens pas plus que ça. Par contre, en match, oui, je la ressens. Les supporters sont chauds, ils nous poussent, il faut des résultats. On joue le titre et en ce moment, on a du mal à enchainer. Le coach s’est fait virer, donc niveau pression, tu es servi. Il essayait de nous faire passer ces idées, il avait un bon discours mais sur le terrain, on ne le traduisait pas. On est autant fautif que lui. Mais ce n’est pas moi le président (rires).

Le leader est en plus votre rival, le Lech Poznan, donc la pression doit être encore plus grande…

C’est clair que les supporters et le club vivraient mal de perdre le titre. On joue le dernier match des play-offs chez eux, donc ce serait bien de prendre des points avant (rires).

Crédit photo : legia.com

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